lundi, septembre 19, 2005

Odéon

Les mots, vides, décroche, coupe, ignore. Encore les mots, tuent. Odéon, théatre, en rond, les mots, laisse.
La ville suspend dans mes poumons
le message amoindri.
Les pas sur les papiers, ignore. Les pas sur les graviers, en rond, mon visage sur les papiers, ignoré. Les instants surjoués, gachés, oubliés, puis, plus rien.
La ville suspend dans mes poumons
les images assombries.
Le souffle volé des nuits sous le vent, au loin, un avion, la plage, la mémoire. Fuire. L’ignorance. Fuire. Ailleurs, d’ailleurs. D’un autre jours, l’étranger ne vient pas, ne vient pas l’autre. Délimiter. Arracher. Mais oublier. Noyer?
Je ne veux pas. Je ne dis pas. Je ne veux pas, il y a derrière moi. Il y a devant. Ou pas. Qu’importe? Le souffle ne se donne plus importe. La mort ne se saît plus importe. Cries derrière les ombres mon corps flottant suspend dans mes poumons, dans les rues la nudité.
Cries derrière mon corps, éclatant, l’espace est moi.
La ville suspend dans mes poumons
le nauffrage accompli.

25 avril 2003