samedi, septembre 24, 2005

Le Réveil

Mon corps sur le lit.
Désirer.
Dans les couloir, chancelant.
Désirer.
Sous la faiblesse, il y a la force, insoupçonnée, que l’on épuise pas, le sable porté par le vent, sur mon corps. Je n’oublie pas. Les terrains de jeux : il y a la rue de l’école de medecine, il y a moi. Il y a soi, toujours. “Voyages, S., voyages!”. “Mais c’est ce que je fais..”. Sinon, F. M., l’épanouissement, demain, à Paris, quand on est à Majorque, à Majorque quand on est à Paris, ne pas chercher ou il faut, fuire ce que l’on veut vraiment trouver. F., ici et maintenant?
Ici, maintenant, toujours, mon corps sur le lit, mon corps dans les rues, mon corps dans ma tête, fléché, délimité, détaché, désiré. Le voyage. Ne se termine pas. Le sable sur mon corps. Devant l’horizon, le vide bleu. Je le rempli : de désir, d’espoir, de souffrance, de bonheur, de désillusion, de manque, d’excédant, de l’excédant d’affection qui m’étouffe sans cesse. Certains étouffe d’aigreur. J’étouffe d’attachement. Je suis enfant, ou monstre tentaculaire... Le voyage. Pendant le voyage, je rencontre les deux, ils s’affrontent parfois, parfois, je voie le monstre désirer l’enfant. Le sable sur mon corps, le corps de l’enfant, la main du monstre caresse les côtes de l’enfant. Dire je te hais, penser je t’aime. Souffler je t’aime, les côtes s’abaissent, le corps se désintègre le temps d’une nuit. Le voyage ne se termine pas.
Bonne nuit T. Je te hais.